Les tableaux de Peter Birkhäuser sont bouleversants : si les images émanent d’un individu, elles touchent pourtant profondément celui qui les regardent. Pour les accompagner, Marie-Louise von Franz, dans un style emprunt de délicatesse, met en mots ce quelque chose qui tiendrait autrement pour nous de l’indicible. Elle nous permet d’élargir notre vision et de mesurer, en partie, la puissance des images.
Extraits
Peter Birkhäuser :
« Il m’arrive souvent de ne pas réaliser un tableau du premier coup parce qu’il m’est difficile de garder le contact avec l’intuition qui me guide. Puis, tout à coup, je retrouve la juste expression ou, plutôt, elle se révèle soudain à moi. La plupart du temps, c’est comme de tâtonner dans l’obscurité, chercher. A mainte reprise, je m’engage sur une fausse piste sans m’en apercevoir. Un rêve peut alors survenir, me critiquant sévèrement. Et je sais que je dois tout recommencer. Désespéré et incertain, je cherche une nouvelle voie et, à ma grande surprise, la peinture adopte alors et soudainement des formes que je n’avais absolument pas prévues auparavant. La plupart du temps, l’inconscient me montre un nouveau contenu, une forme ou une idée ; oui, souvent l’inconscient fond sur moi avec cette nouveauté. Mais ensuite je dois découvrir comment la mettre sur la toile. Trouver la bonne attitude est un sérieux problème. Je suis heureux d’avoir pu en parler avec Jung. »
Marie-Louise von Franz
L’anima de l’homme (l’âme féminine) est son destin, une image intemporelle qui se reflète dans toute mère, épouse et bien-aimée.
« Elle appartient à l’homme, elle est la fidélité dont il doit savoir s’écarter pour l’amour de la vie ; elle est la compensation indispensable et nécessaire des risques, des efforts et des sacrifices qui, tous, aboutissent à des déceptions ; elle est la consolation face à toute l’amertume de la vie et, outre cela, est elle encore la grande séductrice entraînant, par les illusions qu’elle suscite, vers cette vie même… Etant son plus grand péril, elle exige de l’homme ce qu’il a en lu de plus grand et, s’il est vraiment homme, elle l’obtient.(*) »
(*) la citation est de Jung, Aïon, études sur la phénoménologie du Soi
— Marie-Louise von Franz et Peter Birkhäuser, La Lumière sort des ténèbres
le site : www.birkhaeuser-oeri.ch
Comments 0
Je viens te souhaiter, Michèle, une très belle année 2015…
et des « rêves » de toutes sortes… ! 🙂
Ecris-nous encore plein d’articles…
aussi passionnants que ceux que tu nous as proposés cette année…
C’est à chaque fois un régal !
Amitiés jungiennes.
Author
Ma très chère Licorne,
Un tout grand merci pour ce joli bouquet de compliments qui me va droit au cœur.
Je te souhaite à mon tour une très belle année à venir, et des grands rêves comme tu les aimes.
A tout bientôt pour échanger pour amplement… 🙂