Prenons le cas d’un homme marié, par exemple, qui est tombé amoureux d’une autre femme que la sienne : il est pris de panique, ne sachant pas ce qu’il doit faire.
L’inquiétude soudaine de savoir comment se comporter dans cette situation se présente à la façon d’un dangereux incendie ravageur.
En de pareille circonstances, la compréhension aura l’effet d’un instrument apaisant.
C’est pourquoi l’on s’efforce de conduire la personne vers une vue d’ensemble ; on essaie de lui montrer que le conflit a été suscité par son âme et non par son moi.
Si l’analysé est en mesure de comprendre ce qui est en jeu et s’il adopte la décision de ne rien entreprendre pour le moment, le danger d’une réaction de panique s’écarte pour laisser la place à une attitude d’attente vigilante.
On pourra dès lors attendre qu’une solution humainement acceptable se présente, au lieu de céder à la panique destructrice.
En effet, une personne n’est jamais aussi dangereuse que lorsqu’elle est en proie au feu de la passion.
— Marie-Louise von Franz, La Délivrance dans les contes de fées