« Ce n’est que lorsque l’on en a interprété le sens que l’on découvre la richesse et le génie de composition de chaque rêve.
Chaque nuit, le mystérieux tisserand est à l’œuvre en nous, y nouant de merveilleux motifs ; ceux-ci sont si subtils que, pour notre malheur, il nous arrive souvent, après une heure d’efforts pour les interpréter , de devoir y renoncer.
En fait, nous sommes simplement trop maladroits et trop bornés pour pouvoir suivre le génie de cet esprit inconnu qui, dans l’inconscient crée les songes.
Cette incapacité nous amène en tout cas à comprendre que ce tapis est tissé avec une finesse infiniment supérieure à tout ce qu’un être humain pourrait accomplir. »
— Marie-Louise von Franz, L’Interprétation des contes de fées
Présentation de l’éditeur
Les contes de fées, ces productions mystérieuses de l’âme populaire qui se racontaient aux veillées, ont longtemps joué le rôle d’un enseignement de sagesse destiné autant aux adultes qu’aux enfants.
Cette sagesse conservait des éléments païens et restait plus proche de l’inconscient et de la nature que l’enseignement chrétien qu’elle complétait en y intégrant, en particulier, le problème du mal.
La psychologie des profondeurs de Carl Gustav Jung a permis à sa collaboratrice et continuatrice Marie-Louise von Franz de pénétrer le sens symbolique et psychologique des contes et de nous en transmettre la « substantifique moelle ».
Le présent ouvrage, dont c’est la sixième édition, fait partie d’un ensemble de six titres consacrés à ce sujet par l’auteur.
Comments 1
Merci pour ce beau texte de Marie-Louise Von Franz…
Le « texte » (même étymologie que « textile ») tisse des mots
et le rêve tisse des images…mais tous deux sont de merveilleux « tapis de sens »…:-)