[…] Jung fut le premier à montrer une voie et à la promouvoir longtemps avant que n'existent les mouvements de libération de la femme et les choses de ce genre. Il a montré que, pour la première fois dans l'histoire, nous devons essayer d'établir une relation réelle entre les hommes et les femmes, au-delà de l'attraction aveugle qui se produit à travers les projections de l'animus ou de l'anima. Bien entendu, cette attirance est toujours, au début, mélangée d'une manière ou d'une autre à ces projections, car personne n'a réellement intégré son anima ou son animus au point que cette confusion ne se produise pas. Mais être capable de dépasser ce stade, de le transformer en une réelle relation d'amour, quelle que soit celle-ci, c'est le grand mystère qui se trouve anticipé dans cette histoire […]
— Marie-Louise von Franz, La Princesse Chatte - Un conte sur la rédemption du féminin
Tout au long de l'interprétation de ce conte, Marie-Louise von Franz nous introduit dans les subtilités, claires et obscures, de la féminité. Elle nous montre que le sens ultime de ce récit est la réhabilitation du féminin dans sa totalité, aussi bien chez la femme que chez l'homme ; elle y traite également du problème du couple, tellement crucial à notre époque.
Les neufs volumes que Marie-Louise von Franz a consacrés à l'étude psychologique des contes de fées et des mythes de tous pays forment un ensemble qui n'a pas son équivalent, tant par la profondeur des vues qui y sont développées que par son importance.
Rappelons que l'œuvre de Marie-Louise von Franz, la proche collaboratrice de C.G. Jung, s'étend à de nombreux domaines de la psychologie des profondeurs auxquels elle a apporté, avec sa longue expérience de thérapeute, l'originalité et la pénétration d'esprit qui sont les siens.
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Très bon livre, effectivement…