L’Homme-cerf couronné, image peinte par Marie-Louise von Franz elle-même.
Retranscription d’une partie du dialogue de Marie-Louise von Franz avec Claude Mettra, sur France Culture, le 18 février 1978 et intitulé : « Le cri de Merlin ».
Extrait
“Si vous n’êtes pas encore névrosé, vous avez ce que l’on appelle un instinct, un sentiment semi inconscient. On ne mange pas les choses que l’on n’aime pas. Si l’on est névrosé, on devient incertain. On dit : “Pourquoi je pense cela ?
Les gens se forcent à faire des choses contre leur instinct et on doit corriger par les rêves, parce que les rêves expriment l’instinct.
Si je suis incertaine, si je rencontre une situation où je me dis : “Cette situation, c’est moche, ça ne me plaît pas, mais je ne peux pas mettre de le doigt dessus ; je ne sais pas ce qu’il y a. Dois-je me retirer où est-ce ma tâche de combattre, de rester dans cette situation ?” Alors je regarde mes rêves, et les rêves généralement donnent une indication claire : “Retire- toi.” Ou “Tu dois avoir le courage de soutenir ces difficultés.” Tout est possible.”
— Marie-Louise von Franz, Le Cri de Merlin