L’intellect ne voit aucune objection à “analyser” l’inconscient comme un objet passif, bien au contraire, car cette activité répondrait à nos attentes rationnelles.
Laisser l’inconscient suivre son cours et le vivre comme une réalité, cela dépasse le courage et les forces de l’Européen moyen. Il préfère simplement ne pas comprendre ces problèmes.
— CG Jung, Psychologie et Alchimie, p. 73
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Certes !
Mais je lis sous la citation : Bretagne…finistère…quimper, et je me demande alors si le quimpérois moyen pourrait être plus fermé que d’autres européens à la compréhension de ces problèmes… 🙂
La Fontaine pourtant, l’a, depuis bien longtemps, invité sans ambages à devenir plus sage, à prendre assez conseil du ciel avant que d’empoigner la pelle pour sortir de l’ornière et de toute misère :
Le chartier embourbé
Le Phaéton d’une voiture à foin
Vit son char embourbé. Le pauvre homme était loin
De tout humain secours : c’était à la campagne
Près d’un certain canton de la basse Bretagne,
Appelé Quimper-Corentin.
On sait assez que le Destin
Adresse là les gens quand il veut qu’on enrage :
Dieu nous préserve du voyage !
Pour venir au chartier embourbé dans ces lieux,
Le voilà qui déteste et jure de son mieux,
Pestant, en sa fureur extrême,
Tantôt contre les trous, puis contre ses chevaux,
Contre son char, contre lui même.
Il invoque à la fin le dieu dont les travaux
Sont si célèbres dans le monde :
«Hercule, lui dit-il, aide-moi. Si ton dos
A porté la machine ronde,
Ton bras peut me tirer d’ici»
Sa prière étant faite, il entend dans la nue
Une voix qui lui parle ainsi :
«Hercule veut qu’on se remue;
Puis il aide les gens. Regarde d’où provient
L’achoppement qui te retient;
Ôte d’autour de chaque roue
Ce malheureux mortier, cette maudite boue
Qui jusqu’à l’essieu les enduit;
Prends ton pic et me romps ce caillou qui te nuit;
Comble-moi cette ornière. As-tu fait ? – Oui, dit l’homme.
– Or bien je vas t’aider, dit la voix. Prends ton fouet.
– Je l’ai pris. Qu’est ceci ? mon char marche à souhait.
Hercule en soit loué !»
Lors la voix :«Tu vois comme
Tes chevaux aisément se sont tirés de là.
Aide-toi, le Ciel t’aidera.»
Et Quimper-Corentin me rappelle le “Coran Teint” d’Étienne Perrot, auteur d’origine cornouaillaise que l’on ne peut soupçonner d’avoir analysé l’inconscient comme un objet passif !
Mais je brode, je brode…comme une bigoudène armée de son crochet agile, coiffée de son antenne de dentelle qui semble relier son ciel à sa terre…
Amezeg
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Héhé… voilà, c’est rectifié ; ça m’a bien fait sourire en tout cas.