L’univers du traumatisme et la sagesse de Marion Woodman
Lorsque nous essayons de guérir d’un traumatisme, la plupart d’entre nous s’imaginent naïvement parvenir en un lieu où ils seront délivrés de la souffrance qui résulte de leurs blessures et où le traumatisme n’affectera plus leur vie.
Mais ce n’est pas le cas. On ne peut changer le passé. Nos blessures font partie de nous. Ce qui peut être transformé, cependant, c’est le lien que nous entretenons avec ces blessures, avec nous-mêmes et avec les autres.
Pour opérer ce changement décisif, il nous faut à la fois explorer l’esprit et le corps afin d’y trouver d’autres façons, plus saines, d’aborder la souffrance et la peur qui entourent ces blessures — et, de manière toute aussi cruciale, de modifier l’univers traumatique qui se forme tout autour.
C’est un processus difficile et qui prend du temps. Beaucoup de gens, y compris la majorité des services de santé publique, sont à la recherche d’une voie plus simple et plus rapide. Mais semblable chose n’existe pas.
Pour faire face au traumatisme de façon pertinente, il nous faut nous impliquer et relever un défi. Nous avons également besoin d’être accompagnés par ceux qui ont une connaissance du traumatisme de par l’expérience qu’ils en ont faite à la fois sur le plan de l’âme, du corps et de l’esprit.
Marion Woodman est l’une de ces personnes.
— Extrait de l’article « Trauma-worlds and the wisdom of Marion Woodman » publié par Daniela F. Sieff in Psychological Perspectives, A Quarterly Journal of Jungian Thought.
Traduction : Michèle Le Clech, avec l’aimable autorisation de Daniela F. Sieff
Relecture : Nelly Delambilly
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