[…] il existe dans le combat résolu du bien pour écarter le mal des règles déterminées qui ne doivent pas être perdues de vue si l’on veut obtenir le succès.
1. La résolution doit reposer sur l’union de la force et de la bienveillance.
2. Un compromis avec ce qui est mauvais n’est pas possible ; le mal doit en toutes circonstances être discrédité ouvertement. De même les passions et les défauts personnels ne doivent pas être embellis.
3. Le combat ne doit pas être mené par la violence. Là où le mal est stigmatisé, il pense à recourir aux armes, et si on lui fait le plaisir de lui rendre coup pour coup, on a le dessous, car on est soi-même impliqué dans la haine et la passion. C’est pourquoi il importe de commencer par sa propre maison et prendre garde aux défauts que l’on a soi-même stigmatisés. Ainsi les armes du mal s’émoussent d’elles-mêmes quand elles ne trouvent pas d’adversaires. Et même nos propres défauts ne doivent pas être combattus directement. Tant que nous luttons contre eux, ils demeurent victorieux.
La meilleure manière de combattre le mal, c’est un progrès énergique dans le bien.
— Yi King, Le Livre des transformations (« Le puits », hexagramme 48)