« Le paradigme de la modernité occidentale, qui se cristallise à la fin du XVe siècle, est à la fois dualiste, anthropocentrique, patriarcal, désacralisant, utilitariste et matérialiste. Il sous-tend le système économique dominant dont Frankenstein me semble être un excellent symbole.
Le savant fou incarne l’orgueil incommensurable de l’être humain, expression d’une démesure qui s’exprime dans la croyance en une croissance illimitée. Or celle-ci se heurte aux limites de la planète et aussi de ses habitants. Le burn-out, tout comme l’épuisement des richesses de la Terre, est la grande maladie de notre civilisation. […]
Le savant fou incarne l’orgueil incommensurable de l’être humain, expression d’une démesure qui s’exprime dans la croyance en une croissance illimitée. Or celle-ci se heurte aux limites de la planète et aussi de ses habitants. Le burn-out, tout comme l’épuisement des richesses de la Terre, est la grande maladie de notre civilisation. […]
Selon l’écopsychologue Joanna Macy, nous avons le choix entre trois histoires. La première est le business as usual, qui revient au déni de réalité. La deuxième est la grande désagrégation, caractérisée par des sentiments d’impuissance et de découragement. Le troisième scénario, à mon avis le seul réaliste, est celui du grand tournant, de la transition vers un mode de développement qui ne détruit plus la vie mais la soutient, l’honore et l’exalte. »
— extraits de l’article « Le climat se réchauffe car nos cœurs sont trop froids » paru dans letemps.ch