Ne confondons pas les êtres aimés avec l’amour.
Nous sommes, les uns et les autres qui nous aimons, des fenêtres à ouvrir.
Dans la tradition zen on dit : Ne confonds pas le doigt qui montre la lune et la lune. L’amant et l’amante ne peuvent jamais être davantage que le doigt qui montre la lune.
Le pire qui puisse nous arriver c’est quand l’être aimé détourne l’amour à son profit. C’est alors le drame. C’est-à-dire quand l’être aimé se confond avec l’amour que vous lui portez, sans voir que cet amour n’est qu’invitation au dépassement.
J’apprends, dans l’amour que je porte à un être, que l’amour, et le sens de l’amour, est d’apprendre à aimer, rien d’autre.
— Christiane Singer, Du bon usage des crises, Éditions Albin Michel, 19