CG Jung : sur la déception

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mysterium_conjunctionis_1« La déception, en tant que choc subi par la sensibilité, n’est pas seulement la mère de l’amertume, mais aussi le ressort le plus puissant de la différenciation affective. Une entreprise amoureuse qui avorte, une personne aimée dont le comportement ne répond pas à votre attente, etc., constituent une impulsion, soit vers une explosion affective, soit vers une modification et une adaptation de la sensibilité et par suite vers une évolution plus haute de cette dernière. Cette évolution culmine dans la sagesse, lorsque la réflexion et la connaissance intellectuelle viennent se joindre à l’affectivité. La sagesse n’est jamais violente, et c’est pourquoi, là où elle est présente, aucune des deux facultés n’use de violence à l’égard de l’autre. »

C.G. Jung, Mysterium conjunctionis I

Quatrième de couverture
L’alchimie a fourni à C.G. Jung « la forme lui permettant de modeler et de communiquer ses expériences dans la ligne d’une tradition historique de l’Occident. » (Marie-Louise von Franz) Mysterium conjunctionis est le fruit le plus pur de ces épousailles. L’auteur, couronnant son œuvre, y présente le trésor ramené de son dialogue avec les anciens grimoires, inlassablement poursuivi au long d’un quart de siècle. Mais, chez le médecin-philosophe de Küsnacht, le passé n’est là que pour confirmer, étayer et éclairer le présent. On doit rappeler à ce sujet les termes qu’il utilise, dans Ma vie, pour caractériser son ouvrage : « Ce n’est qu’avec Mysterium conjunctionis que ma psychologie fut définitivement placée dans la réalité et reprise en sous-oeuvre comme un tout, à l’aide de matériaux historiques. » Et il ajoute : « Ainsi ma tâche était accomplie, mon œuvre faite, et maintenant elle peut tenir debout. » Ce fier témoignage fait indiscutablement du Mysterium le testament de Jung, son chef-d’œuvre au sens médiéval du terme. En le publiant, nous avons conscience de mettre entre les mains de quiconque se penche sur son propre mystère un élément de la « chaîne d’or » qui l’aidera à diriger sa marche et à en conjurer les périls. Nous présentons aujourd’hui le premier tome de l’ouvrage où l’auteur étudie les grands symboles par lesquels les alchimistes désignent les «composants de la conjonction», ou « ingrédients du grand œuvre » : la substance mystérieuse, le soleil, la lune, le soufre, le sel.

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