« Si on ne laisse pas l’inconscient s’exprimer d’une façon quelconque, par la parole ou l’action, l’inquiétude, la souffrance, l’attention, la résistance, etc., alors la division antérieure se rétablit, avec toutes les conséquences souvent incalculables que peut entraîner le mépris de l’inconscient.
Si, au contraire, on lui cède trop, il se produit une inflation de la personnalité, soit positive, soit négative.
De quelque façon que l’on considère la situation, elle constitue un conflit à la fois intérieur et extérieur : l’un des oiseaux sait voler, l’autre non. On est dans le doute : d’une part le pour, qui est discutable, d’autre part le contre, qu’il faut approuver.
A cette situation, très inconfortable il est vrai, chacun voudrait bien échapper, quitte à découvrir un jour que ce qu’il a laissé derrière lui, c’était lui-même. »
— CG Jung, La Psychologie du transfert, p. 174