Bienvenue
Dans les jardins de l'âme
[...] si nous voulons connaître les aspects non réalisés de notre psychologie,
il nous suffit d'examiner les circonstances extérieures auxquelles nous sommes confrontés :
elles sont réellement une image de ces aspects psychologiques que nous n'avons pas encore compris.
Edward Edinger
Pour les Anciens, ce qui est dehors est comme ce qui est dedans.
Lorsque nous évoquons notre tempérament, nous disons « c’est ma nature », et pour décrire notre état, nous parlons parfois de paysages intérieurs.
Et lorsque nous nous tournons vers cette nature (intérieure), nous réalisons qu’elle est tout aussi sujette que la Terre à des perturbations parfois extrêmes.
Nous faisons face à des tempêtes, des tremblements de terre, des incendies, des inondations… et à l’image de ce qui se passe à l’extérieur, nous connaissons des tempêtes affectives, nous sommes parfois dévorés par les flammes (de la colère ou de la passion amoureuse), menacés d’être submergés — voire même noyés — par de trop fortes émotions ou nous nous effondrons et perdons pied.
Que ne faisons-nous pas pleuvoir sur les autres dans certains cas !
Nous connaissons parfois aussi la sécheresse et la vie semble s’être retirée de ce désert qui est le nôtre, nous laissant le sentiment d’avoir perdu le sens et que rien ne vaut la peine d’être vécu.
La Nature n’est plus regardée avec le cœur, mais perçue de manière objective, détachée… Et chacun d'entre nous peut en mesurer les effets.
Nous avons grandi au sein d’une société essentiellement extravertie et tournée vers le profit, la compétition, l’exploitation, où la séparation est immense entre le dehors et le dedans — entre la matière et la psyché, entre le cœur et la raison.
En conséquence, notre société connaît une grave crise.
Nous sommes manifestement à la croisée des chemins, et chacun prend peu à peu conscience de la nécessité d’un plus grand respect de la Nature — au dedans comme au dehors.
Beaucoup ressentent la nécessité d'un plus grand respect des valeurs féminines, et de nombreux mouvements naissent un peu partout dans le monde, invitant à se tourner vers une voie qui vise, non pas à un simple retour au temps des Déesses-Mères mais, d'instant en instant, à l’union ou à l'alternance du Féminin et du Masculin, ces deux grands principes qui meuvent le monde. Restaurer cet équilibre, rétablir le dialogue c'est, il me semble, ce à quoi les rêves s'emploient.