CG Jung : rencontre entre l’animus et l’anima

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« Quand l’animus et l’anima se rencontrent, l’animus sort son épée de pouvoir et l’anima projette son poison d’illusion et de séduction. Le résultat n’est pas toujours négatif, puisque les deux sont également prêts à tomber amoureux. »
L’ anima cherche à unifier et à unir, l’animus demande à distinguer et à connaître . De même que l’anima devient, par l’intégration, l’Eros, ainsi l’animus devient un Logos ; et de même que l’anima donne à la conscience de l’homme sa capacité de relation et d’alliance, de même l’animus donne à la conscience de la femme une capacité de réflexion, de délibération et de connaissance de soi-même. C’est seulement par la connaissance de 1’ombre qu’on arrive à l’anima.
C’est identique pour l’animus ; tant que leur ombre n’est pas reconnue, les femmes sont possédées par l’animus. »

— C.G. Jung, Aïon, Recherche sur la phénoménologie du Soi


Quatrième de couverture
Le processus d’individuation vécu et décrit par C. G. Jung constitue l’axe de la psychologie des profondeurs. Il aboutit à la réalisation d’une totalité psychique transcendant le moi et dénommée « Soi », rassemblant en elle les contraires et offrant empiriquement les caractéristiques du « dieu intérieur » de la philosophie éternelle. Aïonétudie le Soi dans son rapport avec l’Homme-Dieu chrétien.
Le Christ lumineux est confronté dès l’origine avec sa contrepartie obscure, l’Antéchrist, dont le règne doit précéder le retour du Seigneur ou Parousie. L’association des deux contraires se rencontre dans le signe zodiacal des Poissons. Le poisson est historiquement l’un des premiers symboles du Christ. Le signe des Poissons gouverne l’ère « aïon » chrétienne et désigne le « grand mois » platonicien suivant celui du Bélier et auquel doit succéder l’âge du Verseau.
Le survol des deux millénaires chrétiens révèle des correspondances (« synchronicités ») que l’on pourrait être tenté d’interpréter comme le passage du règne du Christ à celui de l’Antéchrist, parallèlement au déplacement du point vernal de l’un à l’autre des Poissons. Des prédictions explicites d’astrologues de la Renaissance, dont l’illustre Nostradamus, projettent une lumière curieuse sur la présence de telles préoccupations dans l’esprit occidental.
Jung étudie le symbolisme du poisson et celui du Soi en s’appuyant sur des documents émanant des gnostiques et de leurs successeurs, les alchimistes. II considère les uns et les autres comme des psychologues avant la lettre, qui ont refusé les limites du dogme pour demeurer fidèles auxdonnées de l’expérience intérieure. C’est pourquoi il voit en eux les ancêtres de sa psychologie des profondeurs.

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