Susan Seddon Boulet – « Bear Child »
L’approche féminine du rêve crée une atmosphère très particulière. Vous sentez la compassion, vous sentez l’espace, vous sentez votre interlocuteur « en creux ».
Non pas qu’il s’efface, il est au contraire bien présent, entier, mais il ne se met pas en avant.
Son être est au service de quelque chose qui le dépasse infiniment et qu’il honore.
A cet instant, vous goûtez à cette qualité de présence propre au Féminin, au réceptif, au Yin, et qui est si rare de nos jours.
Le silence est l’une de ses caractéristiques. Un silence aimant, rassurant, enveloppant.
Cette vacuité n’est pas quelque chose qui donne le vertige ; c’est curieusement un vide plein.
L’être est à la fois relié à la terre, au corps, et à l’immensité, à l’inattendu.
L’instant présent accueille le temps du rêve, le temps d’avant le temps.
Lorsque l’on aborde un rêve de cette façon, l’honnêteté et l’abandon que l’on s’accorde ouvrent sur l’infini : ils ont le pouvoir de suspendre le temps et, parfois, certaines choses se disent dans une si rare intensité que le temps s’arrête comme pour offrir une part d’éternité.
— Michèle Le Clech
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Et « l’ourse Yin » soutient la croissance intérieure d’une patte gauche qui est un bras prolongé d’une main très humaine, tandis qu’elle la protège et la défend d’autre part d’une patte droite animale, instinctive, armée de solides et longues griffes, contre un Yang agressif et intrusif qui pourrait nuire à cette sensible et précieuse croissance… ? 🙂
Les images de Susan Seddon-Boulet sont toujours merveilleuses…
L’ourse est à la fois maternelle et féroce, comme le dit Amezeg…
Très belle réflexion sur la réceptivité…et sur l’accueil du rêve…Michèle.
Tiens, au fait, c’est le printemps et il me semble qu’un certain « jardin » est à l’abandon…;-)