Naufrage ?

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Francis DanbyLorsqu’un nouveau contenu de l’inconscient fait son chemin vers la conscience, il utilise de l’énergie, ce qui se traduit d’abord en surface par une perte de libido, une dépression, un vide, jusqu’à ce qu’on comprenne ce qui vient des profondeurs et ce qui s’y produit.
— Marie-Louise von Franz
Même en pleine dépression, le pouvoir des images est tel que le simple fait de voir la situation illustrée par un rêve apporte un certain soulagement.
Une femme rêve :
Je suis au milieu de l’océan. Il fait nuit noire. Je m’accroche à une petite barque retournée. Plus loin, j’aperçois un navire en train de couler.
L’impression de sombrer lentement, inéluctablement, prend un autre visage. Ce n’est plus nous qui sombrons, mais ce qui nous portait jusque-là.
Il peut s’agir de valeurs de vie, de croyances, d’une relation, d’un travail, d’une ancienne capacité à se maintenir à flot face à l’immensité de l’inconscient ou d’une situation qui nous dépasse.
Le fait de voir que le conscient tient bon malgré l’extrême difficulté procure un peu d’énergie et met de la terre sous nos pas, ce que salue un rêve survenu quelques jours plus tard :
J’ai gagné au loto et j’ai investi dans un petit terrain au bord de la mer.
L’image du bateau que l’on retrouve souvent dans les rêves évoque parfois aussi l’idée d’être « dans le même bateau » ; et il est vrai que, dans certaines relations, lorsque l’un des partenaires ne fait pas face à ce qui l’habite ou à ce que la vie attend de lui, le conjoint en est affecté avec l’impression d’être fait comme un rat : on ne peut en effet quitter un navire comme on sortirait de chez soi.
— © Michèle Le Clech

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