CG Jung : guerre et tension des contraires

Carnets de rêvesCG Jung, Citations, Edition Leave a Comment

Jung, sa vie, son œuvre« Une des paroles de Jung qui me marqua le plus profondément ressemble à l’histoire du faiseur de pluie. Autour des années 1954, on lui demanda, au cours d’une discussion au Club psychologique de Zurich, s’il pensait qu’il y aurait une guerre atomique et ce qui se produirait dans l’affirmative.
Il répondit : « Je crois que cela dépend des gens : Combien en est-il qui peuvent supporter la tension des contraires à l’intérieur d’eux-mêmes ? S’il y en a assez, je pense que la situation pourra tout juste se maintenir, que l’on pourra échapper à d’innombrables dangers et éviter la pire catastrophe qui soit : l’ultime affrontement des contraires dans une guerre atomique. Mais s’il n’y en a pas assez, je crains que cela ne signifie la fin de notre civilisation, qui s’achèverait comme beaucoup d’autres civilisations qui se sont éteintes dans le passé, mais dans des proportions encore jamais atteintes. »
En essayant d’affronter les contraires dans les profondeurs de sa propre psyché, on ensemence peut-être une petite graine au niveau du destin. Tel est le sens, la dignité, que Jung confère à chaque individu. »

— Barbara Hannah, Jung, sa vie et son œuvre, chapitre VII : « La première guerre mondiale », édition La Fontaine de Pierre


Quatrième de couverture
« Tout au long des trente-deux années où je connus Jung, écrit Barbara Hannah dans Jung, sa vie et son œuvre, je pris l’habitude, après les séances d analyse ou après des conversations particulièrement intéressantes, de consigner par écrit tout ce qui s était passé et que je pouvais me rappeler. »
Les éventuelles défaillances de la mémoire se trouvent donc relayées, dans cette biographie, par des notes prises au moment même où Jung vivait les événements relatés. Le récit des années vécues avant que l’auteur ne le connaisse se fonde sur les souvenirs autobiographiques de Jung, Ma Vie – Souvenirs, rêves et pensées, et sur ceux qu’il lui a directement confiés.
Dans cet ouvrage, c’est l’homme très vivant, très humain, qui apparaît, et c’est aussi le chercheur des profondeurs de l’âme humaine. Les découvertes fondamentales de Jung dans le domaine de la psychologie sont en effet mises en relation avec son vécu, avec son exploration du monde intérieur, en même temps qu’elles sont présentées et analysées au fil de résumés extrêmement pertinents de ses livres. Barbara Hannah a rencontré Jung en 1929. Après avoir été son élève, elle est devenue une collaboratrice, une amie. Une très grande compréhension de la psychologie junguienne alliée à un important travail d’analyste, des liens tissés avec Jung et sa famille, son entourage, font de l’auteur une des continuatrices les plus fidèles à son esprit ainsi qu’un des principaux témoins de sa vie.

 

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  2. Cela me donne une ENORME envie de lire ce livre de Barbara Hannah, Jung, sa vie et son œuvre, vraiment, ainsi que « Ma vie, souvenirs et pensées ». Je me dépêche de terminer mon site et mon blog pour mettre en avant ces ouvrages et aussi ton travail. Tiens je pense à un ami journaliste retraité de Ouest-France qui serait « emballé » par ton site! Je pense que c’est la seule personne qui, à part toi, m’a parlé de Jung. C’est aussi cet ami qui m’a fait découvrir Christiane Singer il y a quelques années de ça.. Je vais lui parler de « Carnets de rêve ».

    Si l’on veut la paix dans ce monde, il faut commencer par faire la paix à l’intérieur de soi, n’est ce pas. C’est un travail très difficile et long mais passionnant.
    Il y a des causes que je trouve juste de défendre, mais il faut sans doute essayer de les porter avec la bonne distance. C’est un vaste sujet… La priorité est bien de voir ce qu’on peut changer en soi avant de juger les autres…
    Pourtant on faire l’erreur 10 fois par jour (et encore je minimise!)
    Très bon week-end!

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      Coucou Marie-Hélène. Je suis contente que cet extrait t’ai donné envie de lire « Ma vie », que j’ai lu et relu à une époque. Et oui, on retrouve cette idée dans la sagesse chinoise « C’est pourquoi il importe de commencer par sa propre maison et prendre garde aux défauts que l’on a soi-même stigmatisés. » (extrait du YiKing) — travail difficile comme tu dis ! Je t’embrasse.

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