La nature du rêve

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Bois de Hal

Il est vraiment extraordinaire de se voir confier un rêve vieux de près de 40 ans, si riche et si profond que les mêmes émotions intenses animent le rêveur lorsqu’il le raconte.
Extraordinaire, ça l’est moins quand on constate que le rêveur s’est perdu dans une description détaillée des mille et une raisons qui « blablabla… »

Imaginez un environnement plus proche de la forteresse que du château, imaginez l’insondable tristesse des temps passés, son paradigme et ses grilles de lecture.
Imaginez maintenant que vous pouvez contourner cette grille et goûter à la joie d’une nature retrouvée…
Vous tourneriez-vous vers le passé, plongeriez-vous dans les archives pour l’étudier ?
Si l’intellect est d’un apport inestimable, il peut aussi, froidement, épingler un papillon vivant.
Aussi, inlassablement, le rêveur racontera son rêve et cherchera à comprendre.

Le poids des ans, la solitude et une infinie mélancolie le mèneront vers une approche plus féminine du rêve. Comprendre un rêve, est-ce comprendre au sens où nous l’entendons généralement, c’est-à-dire saisir intellectuellement les choses, ou plutôt com-prendre, prendre avec, accueillir, être en creux et se laisser emplir et toucher par ce qui s’y manifeste ?
Le rêveur dira plus tard :  “C’est abdiquer toute raison et s’autoriser à sentir, à vibrer…” J’aime cette façon de voir les choses.
Vibrer de l’émotion du rêve, nous voilà loin de l’analyse, et quelle transformation dans le regard du rêveur…
Le papillon reprend vie, déploie ses ailes, tandis qu’une pluie libératrice vient, dans un doux baiser, à la rencontre de la terre.
L’âme chantonne et honore l’infinie beauté du monde, et ses oiseaux aux mille et une couleurs.

— © Michèle Le Clech

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