Furie
Elle est venue comme j’étais partie, Insidieuse, destructrice, laissant dans son sillage une traîne brûlante.
Elle a pris toute la place qu’un jour j’avais laissée. A présent dans ton ombre, guettant tous mes faux pas, accrochée à ton bras comme une maîtresse jalouse,
Elle est là.
Sa langue dans ta bouche, son venin dans tes mots, dans tes yeux son regard.
Mon Troll comme compagnon de jeu, bras tendus il l’accueille, applaudit des deux mains,
De mes larmes se nourrissent, de mon chagrin s’abreuvent.
Parfois je te retrouve, sous sa garde endormie, tu es, pour quelques heures, quelques secondes peut être, mon Ami, mon Amant, mon Amour, comme avant.
Nos soupirs la réveillent, gardienne de ta colère, de tes doutes, de tes peines.
Furieuse à la pensée de nos peaux qui se touchent, elle déchire nos draps, te repousse loin de moi,
Promettant mille vengeances qu’au matin je reçois.
Je ne peux rien contre elle, mais pour toi je tiendrai le temps de sa présence, deviendrai à mon tour,
Ton phare, dans sa tempête.
— © Nelly Delambily
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