Si l’on n’y prend pas garde, on se plait à penser que c’est l’autre qui sait et, la projection aidant, on se place dans la position de l’élève, de celui qui doit être guidé.
L’animus, de figure intérieure, devient alors cet homme extraordinaire — extérieur — qui sait, que l’on admire, que l’on écoute, dont on dévore les livres, encore et toujours en quête d’un quelque chose qui, on le sent bien, nous manque tant.
Mais lorsque l’on aborde le monde intérieur, et que l’on se met sérieusement à son écoute, adhérant aux demandes véhiculées par ces curieux messages que sont nos rêves, on découvre que l’on porte en soi ce qui aide, nourrit et éduque et là les choses sont différentes.
En adhérant à ce que les rêves attendent de nous (ce à quoi l’on répond généralement à reculons) et par l’image que cela renvoie, on découvre que celui que l’on prenait pour un enseignant se veut partenaire ; nous ne sommes pas son élève, mais bien sa compagne, sa cavalière. Et cette danse à laquelle il nous convie nous fait mesurer la puissance insoupçonnée d’un univers que l’on négligeait ou que l’on tenait parfois pour méprisable ou inaccessible. Et il nous porte, ce partenaire, bien au-delà de nos « rêves », et nous offre des sensations inégalées.
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