Traversée

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barque

Certaines périodes sont parfois synonyme de désorientation, comme par exemple au milieu de la vie lorsque la question du sens se pose avec insistance. La jeunesse nous a entraînés sur des chemins que nous ne pouvons plus emprunter désormais. Et aujourd’hui, les pieds dans l’eau, nous tentons de maintenir à flot la barque d’une dépression qui s’ignore, tout en nous demandant comme gagner l’île que l’on aperçoit au loin. La dépression n’est pas toujours affaire de tristesse. C’est parfois sur un air de « riens » qu’elle s’annonce. Envie de rien… ne rien faire… ça sert à rien… Mais pire : je ne vaux rien… je ne peux plus rien faire… plus rien ne vaut la peine. Autant de riens qui finissent par créer un sentiment de vide terrible — un gouffre, grand amateur de ces autres petits riens qui font une vie. Tout occupés à retenir cette barque, nous n’avançons pas.
Lâcher.
Lâcher prise…
On sait bien que la marée la ramènera sur le rivage…  Laissons-nous emporter ; libérons cette part de nous qui tangue, le vague à l’âme, accueillons-là comme une sœur, épousons l’âge qui avance en acceptant son cortège de maux avec patience et compassion.
Flux et reflux, tels sont les mouvements de l’âme qui nous déposent, ici ou là, et surtout là où la voix pure du féminin se fait entendre. Son chant rapproche ce qui a longtemps été séparé et réveille l’énergie et le désir de nous mettre en mouvement malgré la crainte d’être emportés par le feu de l’action. Et une question survient : pourquoi n’inviterait-on pas cette impulsion jaillissante à notre table, histoire de faire connaissance ?

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