Marie-Louise von Franz : la seconde moitié de la vie

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Mort, régression et renaissance« Durant la première moitié de la vie, la plupart des gens s’adaptent à la vie au moyen de la fonction qui, chez eux, se prêtent particulièrement à une différenciation poussée ; aussi choisissent-ils leur profession en fonction de ce talent. Pendant la deuxième moitié de la vie un besoin irrépressible de laisser surgir les fonctions peu développées et de les différencier davantage se fait jour. Le type pensée s’empêtre alors dans des problèmes sentimentaux (à moins que ce ne soit l’épouse qui les lui serve !), le type sentiment se met à la pensée pour creuser des énigmes, le type sensation découvre d’étranges fantaisies et des intuitions qui l’obsèdent intérieurement et l’intuitif, enfin, qui, s’étant le plus souvent élevé au-dessus de la dure réalité par des envols le portant plus haut que les ‘faits qui durement s’entrechoquent dans l’espace’, se voit confronté à la tâche de prendre au sérieux le monde des faits, soit que son corps malade l’y oblige, soit que l’administration fiscale ou d’autres états de fait incontournables s’en chargent. L’acceptation des côtés jusque-là peu ou pas développés apporte un rajeunissement de la personnalité : de nouveaux intérêts surgissent, ce qui ne s’obtient pratiquement jamais — ou si rarement — par des suggestions venant de l’extérieur. »

— Marie-Louise von Franz, Mort, régression et renaissance selon la psychologie jungienne


Présentation de l’éditeur

En partant de la vision jungienne de l’au-delà, avec quatre autres auteurs qui abordent ces questions, et en chef de file de la réflexion sur ce thème, Marie-Louise von Franz propose quelques considérations de nature à la fois théorique et pratique sur le processus du vieillissement, le grand âge et la préparation à la mort.
Barbara Hannah, sa collègue et amie, se penche ensuite sur les cas d’un homme qui, ayant perdu sa foi une fois arrivé sur le versant déclinant de sa vie, se voit confronté à l’impérieuse nécessité de se forger une attitude nouvelle par rapport à la vie et à son image de Dieu. Dans l’essai suivant, Alfred Ribi nous offre tout un florilège de songes et visions sur le thème ; et il développe l’idée que le processus de la mort est autant pour chacun de nous que pour toute l’espèce humaine une tâche à accomplir afin de naître à une autre vie.
A la lumière des légendes populaires collectées en Suisse, Gotthilf Isler nous apporte les témoignages de sagesse de gens du peuple, hommes et femmes, au sujet de la mort et de l’éternité telles qu’elles transparaissent à travers d’impressionnants événements synchronistiques.
Reprenant la parole, Barbara Hannah nous initie à la confection du corps de diamant selon l’alchimie chinoise ou, en termes occidentaux, à la distillation du lapis, la pierre philosophale, couronnement de la vie terrestre et entrée dans l’immortalité.
Pour finir, nous suivons, sous l’égide de Hansueli F. Etter, les légendaires vie et mort – par meurtre – de saint Meinrad, l’ermite d’Einsiedeln en Suisse, qui illustrent l’intégration de l’ombre personnelle, la rencontre avec l’image de Dieu et l’acceptation du côté sombre de la divinité en la personne de la Vierge Noire. L’auteur met du même coup en perspective les images archétypiques et leur lent développement à travers les siècles.

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