Marie-Louise von Franz : comprendre la projection

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Reflets de l'âme« […] lorsqu’il y a une projection qui nous obnubile, qu’il s’agisse d’un état de ravissement amoureux, de haine ou d’obstination bornée portant sur une théorie ou une idée, nous commençons par être soulevés par un puissant courant affectif ainsi que par le désir intense de ‘dévorer’ l’objet aimé ou de ‘détruire’ l’ennemi ou encore d’imposer notre idée au monde entier.
Ce comportement fait que nous nous heurtons au monde extérieur, ce qui engendre conflits et dépressions. L’orgueil et l’entêtement nous incitent alors à insister et à pousser encore plus loin dans la même direction. Si l’affect se tourne en dedans, il peut aller jusqu’à provoquer des fantasmes de suicide.
Et quand la souffrance a assez duré pour réduire les forces du moi à quia et que l’on commence à se sentir « bien mesquin et disgracieux », vient l’instant plein de grâce où la réflexion devient possible ainsi que l’infléchissement du flux énergétique qui peut enfin s’écarter de l’objet ou de la représentation et être ramené vers soi ou, mieux, vers le Soi. On se calme — ou plutôt : ‘cela se calme et le silence se fait en nous.' »
— Marie-Louise von Franz, Reflets de l’âme – Projection et recueillement dans la psychologie de CG Jung

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